Quand la peur d’entrer dans la vie active bloque une brillante diplômée : l’histoire d’Alexandra

Quand la peur d’entrer dans la vie active bloque une brillante diplômée : l’histoire d’Alexandra

Entrer dans la vie active devrait être une étape excitante : trouver son premier emploi, s’émanciper, commencer à tracer son chemin. Pourtant, beaucoup de jeunes, même brillants, se retrouvent paralysés au moment de franchir ce cap.
L’histoire d’Alexandra illustre bien ce phénomène.

Le parcours sans faute… jusqu’au blocage

Alexandra était originaire du sud-ouest. Après son bac, elle avait choisi de partir à Montpellier pour entreprendre des études en communication.

Une fois sa licence obtenue, elle était “montée” à Lyon pour suivre un master en communication et marketing dans une grande école spécialisée.

Son choix d’alternance lui permettait à la fois de financer ses études et d’acquérir une première expérience précieuse. Sérieuse, appliquée, passionnée par son domaine, elle avait gagné la confiance de son manager et prouvé sa valeur.

Deux ans plus tard, diplôme en poche et un beau bagage professionnel derrière elle, Alexandra semblait prête à entrer sereinement dans le monde du travail.

Elle décidait alors de revenir vivre chez sa maman, pensant que sa recherche d’emploi prendrait quelques semaines tout au plus.

Le temps qui passe… et l’inaction qui s’installe

En attendant, Alexandra accepta un petit job alimentaire de surveillante dans un collège. Un choix logique, temporaire. Mais les mois passèrent, et rien ne bougeait.

Elle resta “pionne”, d’abord à mi-temps, puis ensuite accepta un temps plein.

Côté recherche d’emploi ?

Quelques candidatures envoyées sans conviction, sans suivi, sans relance. Aucune réponse positive.

Rapidement, Alexandra se mit à douter d’elle-même. Ses propos devenaient défaitistes : “Je n’ai pas le niveau”, “C’est trop difficile de décrocher un poste”.

Ses parents, désorientés, ne comprenaient pas : comment une jeune femme aussi brillante, volontaire et persévérante, qui avait tout donné pendant ses études, pouvait-elle s’arrêter net au moment décisif ?

Pourquoi ce blocage ?

La question mérite d’être posée. Pourquoi après cinq années d’études réussies, deux ans d’expérience professionnelle, et une vraie passion pour son métier, Alexandra restait-elle bloquée ?

La réponse tient en un mot : peur.

  • Peur de quitter définitivement le cocon familial

  • Peur de "devenir adulte" et de basculer dans le monde des grandes personnes

  • Peur de se confronter aux attentes, aux responsabilités, aux regards des autres

  • Peur de l'échec aussi après avoir tant investi dans son parcours.

Ce type de blocage est plus fréquent qu’on ne le pense. De nombreux jeunes adultes, au moment charnière de la transition études → emploi, se retrouvent paralysés.

Derrière leurs diplômes brillants se cachent parfois un sentiment d’imposture, une fatigue accumulée ou une difficulté à franchir le pas vers l’indépendance.

Pour certains, c'est même un rejet de l'orientation qu'ils ont choisi. J'en parle dans un autre article : Je viens d’être diplômé, mais je n’ai plus envie de travailler dans mon domaine… Que faire ?

Un petit coup de pouce qui change tout

Je ne suis pas psychologue. Mon rôle n’est pas de chercher les causes profondes d’un blocage, mais de proposer des solutions concrètes.

Avec Alexandra, il s’agissait de trouver les bons mots, de valoriser son parcours et surtout de lui redonner confiance en ses capacités.

Nous avons mis en place un plan d’action simple et concret :

  • Clarifier ses atouts et ses envies.

  • Définir une méthode pour ses candidatures.

  • Fixer des objectifs réalistes semaine après semaine.

  • Réintroduire une dynamique positive dans son quotidien.

Je ne l'ai pas lâchée d'une semelle ! Et elle a repris en main le cours de son destin.

Résultat ? Deux mois plus tard, Alexandra décrocha son premier CDI en communication — un exploit dans ce secteur où les contrats précaires sont fréquents.

Dès la fin de sa période d’essai, elle prit son appartement et retrouva confiance en elle.

Le message plein de gratitude de sa maman reste pour moi un souvenir marquant.

Ce que l'histoire d'Alexandra nous apprend

L’expérience d’Alexandra met en lumière plusieurs réalités :

  • La peur de l’âge adulte est bien réelle et peut paralyser même les jeunes les plus motivés

  • La valeur de l’accompagnement : parfois, il suffit d’un soutien extérieur pour remettre en marche une dynamique positive

  • Les parents se sentent souvent impuissants face à ces situations. Ils voient leur enfant s’enliser sans savoir comment l’aider sans ajouter de pression.

👉 À ce sujet, je vous invite à lire : Mon ado refuse de parler d’orientation : pourquoi et comment rétablir le dialogue ?

Trois signes qui doivent alerter les parents

Si vous êtes parent d’un jeune adulte, voici quelques indices qui montrent qu’il est peut-être dans la même situation qu’Alexandra :

  • Il se rabat sur un job alimentaire sans chercher réellement dans son domaine

  • Il tient des propos défaitistes ou se dévalorise

  • Il évite ou repousse sans cesse les démarches liées à son avenir.

Ces signaux sont fréquents et ne signifient pas que votre enfant “échoue” ou “n’a pas de volonté”. Ils traduisent souvent une peur ou une difficulté à franchir une étape décisive.

Comment soutenir un jeune adulte dans cette phase ?

En tant que parent, il est naturel de vouloir aider. Pourtant, chaque tentative peut parfois être perçue comme une pression supplémentaire.

Voici quelques clés :

  • Valoriser le parcours déjà accompli : rappeler ses réussites, ses compétences

  • Éviter les comparaisons avec les autres jeunes

  • Encourager à poser des petites actions concrètes plutôt qu’à “trouver tout de suite sa voie”

  • Offrir un espace d’écoute sans jugement.

Et oui peut-être que vous, à son âge, vous n'avez pas bénéficié de son "confort" à hésiter, mais c'était en d'autres temps, deux générations nous séparent des jeunes d'aujourd'hui.

Conclusion : un simple coup de pouce peut suffire

Certains diront qu'elle avait peut être besoin d'un bon "coup de pied aux fesses", d'autres prétendront peut-être que c'est juste le hasard.

Moi je garde le souvenir d'une jeune femme formidable qui avait besoin d'un petit coup de pouce à ce moment là de sa vie, juste besoin de soutien, de bienveillance et d’une méthode pour retrouver confiance.

Chaque jeune vit ce passage à l’âge adulte différemment. Mais ce qui est certain, c’est qu’un accompagnement adapté peut faire toute la différence.

C’est exactement pour des jeunes comme Alexandra que j’ai créé mon programme personnalisé d’orientation et d’exploration professionnelle. Parce qu’il suffit parfois d’un petit coup de pouce au bon moment pour transformer un blocage en tremplin.

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