Votre ado passe le bac cette année. Et vous, vous êtes en mode panique organisée :
forums orientation cochés ✅,
salons écoles notés dans l'agenda ✅,
brochures entassées sur la table de la cuisine ✅.
Sauf que lui ? Il est toujours aussi paumé. Voire pire : plus la deadline Parcoursup approche, plus il se fige.
Alors vous avez essayé les tests d'orientation en ligne (résultat : « Tu devrais être vétérinaire ou comptable » — super cohérent 🙄). Vous avez traîné au CIO (conseiller débordé, 20 minutes chrono, zéro personnalisation). Et vous, vous vous sentez impuissante.
Parce que tout le monde vous explique COMMENT choisir (Parcoursup, les filières, les dates)... mais personne ne vous aide à comprendre POURQUOI votre ado bloque.
Après 20 ans dans les RH et deux jeunes adultes à la maison, je vais vous dire ce que j'aurais aimé qu'on me dise : arrêtez de chercher LA bonne filière. Commencez par poser les bonnes questions.
Avant de vous expliquer COMMENT choisir, faisons un tour rapide des options qui s'offrent à votre ado en 2025 (parce que Google veut que je vous le rappelle, même si vous le savez déjà 😉) :
3 à 5 ans d'études minimum. Diplôme bac+3 à bac+5. Idéal pour les profils théoriques, autonomes, qui aiment creuser un sujet en profondeur.
2 à 3 ans. Formation professionnalisante avec stages. Parfait pour les profils qui apprennent mieux par la pratique et veulent être opérationnels rapidement.
Formation gratuite + salaire + expérience pro dès 18 ans. Pour les profils terrain qui ont besoin de bouger, pas de rester assis 8h par jour.
Warning : depuis la disparition des aides de l'état, beaucoup de jeunes sont sur le carreau parce qu'ils n'ont pas trouvé d'entreprise d'accueil. Même si le plan parait idéal sur le papier, en fait un alternant ça coute cher à une entreprise (pour quelqu'un de junior présent à mi-temps)
Prendre 1 an pour voyager, se former, travailler, mûrir son projet. Option valable sur Parcoursup (il y a une case à cocher pour réserver sa place).
Créer sa boîte, devenir freelance. Rare à 18 ans, mais possible avec un bon accompagnement (et une bonne dose de débrouillardise).
Voilà pour le panorama classique.
Maintenant, passons aux vraies questions — celles que personne ne vous pose au CIO, mais qui changent TOUT.
Première chose à comprendre : votre ado n'est pas fainéant, immature ou "pas sérieux".
Il est juste en train de vivre une injonction impossible : choisir un chemin de vie à 18 ans, alors que son cerveau n'est même pas fini de se former.
Le cortex préfrontal (la partie du cerveau qui gère la planification, la prise de décision, la projection dans l'avenir) continue de se développer jusqu'à 25 ans. Oui, vous avez bien lu : 25 ans.
Alors demander à un ado de 17-18 ans de se projeter à 10 ans, de "savoir ce qu'il veut faire de sa vie", c'est un peu comme demander à quelqu'un de courir un marathon avant d'avoir mis des baskets.
Mais ce n'est pas tout.
La société met une pression ÉNORME sur ce choix. Comme si se tromper à 18 ans allait ruiner toute sa vie. Comme si on devait avoir un "plan parfait" dès la sortie du lycée.
Résultat : votre ado panique, se fige, ou fait semblant de choisir "pour que tout le monde lui fiche la paix".
Et vous, en tant que parent, vous projetez (malgré vous) VOS propres angoisses :
"Il va rater sa vie."
"Il ne trouvera jamais de travail."
"Qu'est-ce qu'on va dire à la famille ?"
Je le sais parce que je l'ai vécu. Avec mes deux ex-ados. Et avec les centaines de candidats que j'ai recrutés dans ma carrière RH.
Et voici ce que j'ai compris :
Les meilleurs profils que j'ai rencontrés ? Ce n'étaient pas ceux qui avaient suivi un plan parfait tracé à 18 ans. C'étaient ceux qui avaient osé tâtonner, se tromper, ajuster.
Ceux qui avaient changé de voie après un an de fac. Ceux qui étaient passés du droit au commerce. Ceux qui avaient fait une année de césure et en étaient revenus transformés.
Alors respirez. Votre ado a le droit de ne pas savoir. Il a même le droit de se tromper.
Ce qui compte, ce n'est pas d'avoir LA bonne réponse tout de suite. C'est de poser les bonnes questions pour avancer dans la bonne direction.
Après 20 ans à recruter, former, accompagner des jeunes (et à en élever deux), j'ai identifié 3 erreurs récurrentes qui plombent l'orientation post-bac.
Si vous reconnaissez votre situation, pas de panique. Il est encore temps d'ajuster.
Ça, c'est le piège numéro 1. Et presque tout le monde tombe dedans.
Exemple vécu :
Un jeune rêve d'être ingénieur parce qu'il adore bricoler, démonter des trucs, comprendre comment ça marche. Il se tape 3 ans de maths intensives en école d'ingé. Résultat : il déteste. Il décroche. Il quitte la voie.
Pourquoi ?
Même si le métier d'ingénieur, ce n'est pas résoudre des équations différentielles, même si le métier d'ingénieur c'est plutôt gérer des projets, coordonner des équipes, faire des réunions, gérer des budgets, négocier avec des fournisseurs et bien pourtant il y a énormément de math pendant les études et plus du tout (quasiment) après.
Autre exemple : la médecine.
Tout le monde fantasme sur "sauver des vies". Mais la réalité du métier de médecin, c'est aussi :
Beaucoup d'administratif
Des gardes de nuit épuisantes
De la pression constante
Des patients difficiles, exigeants, parfois désagréables
Peu de reconnaissance (sauf dans les séries TV)
Je ne dis pas qu'il ne faut pas faire médecine. Je dis qu'il faut savoir dans quoi on met les pieds.
💡 Conseil d'ex-RH :
Avant de valider une voie, posez cette question à votre ado :
"Tu aimes le contenu des ÉTUDES ou le contenu du futur MÉTIER ?"
Parce que les deux ne se ressemblent pas toujours. Et c'est une source majeure de désillusion (et d'abandon) en première année.
« Fais du droit, ça sert toujours. »
« Va en prépa, tu verras après. »
« Fais une licence de psycho, c'est ouvert à tout le monde. »
Ces conseils partent d'une bonne intention. Mais ils posent un gros problème : ils ne tiennent compte de rien de ce qui fait votre ado.
Le droit, c'est exigeant, aride, très théorique. Si c'est un choix par défaut ("je ne sais pas quoi faire, alors bon..."), ça peut tuer la confiance en soi dès la première année.
La prépa, c'est deux ans de pression intense, de compétition parfois, de rythme infernal. Si votre ado n'a pas les épaules (ou l'envie), il pourrait craquer.
La psycho en fac, c'est un cursus ultra-sélectif après la première année (beaucoup d'appelés, peu d'élus), et très peu professionnalisant. En plus d'être une filière ou l'employabilité est compliquée...
Résultat : beaucoup abandonnent ou se réorientent après deux ou trois ans.
💡 Conseil d'ex-RH :
Un choix "de repli" n'est valable QUE s'il reste cohérent avec le profil du jeune. Sinon, c'est juste perdre du temps (et de la confiance).
Et puis franchement : est-ce qu'on a vraiment envie d'envoyer son enfant au casse-pipe par ambition personnelle ?
Un jeune motivé et engagé réussira toujours. Même avec un parcours "atypique".
À l'inverse, un jeune qui suit une voie "prestigieuse" sans conviction sera un bon élément (le côté "bon élève"), mais il ne sera jamais brillant. Et il progressera lentement dans sa carrière.
Ces jeunes là se reconnaissent bien en entretien de recrutement. Ceux qui sont arrivés là "portés par le vent", qui se sont convaincus d'une belle histoire de motivation... le discours sonne factice. Ça s'entend. Ça se voit.
Allez, je vous annonce un chiffre qui va vous soulager :
60% des étudiants se réorientent après leur première année.
Vous avez bien lu : 6 sur 10.
Et vous savez quoi ? C'est une BONNE nouvelle.
Parce que se tromper à 18 ans, c'est normal. Ce qui ne l'est pas, c'est de s'accrocher à un mauvais choix par peur de "perdre du temps".
J'ai vu des parcours linéaires (école d'ingé → CDI dans la même boîte pendant 30 ans → retraite). Et j'ai vu des parcours en zigzag (fac de lettres → école de commerce → startup → enseignement).
Devinez lesquels étaient les plus épanouis ?
💡 Insight RH :
Dans ma carrière, beaucoup d'excellents candidats n'étaient jamais ceux qui avaient suivi un plan parfait. C'étaient ceux qui avaient :
Osé changer de voie quand ça ne leur convenait pas
Expérimenté plusieurs environnements
Appris de leurs erreurs
Développé une vraie résilience
Alors stop avec la pression du "plan parfait". Votre ado a le droit de tâtonner. Il a même le droit de se planter.
Ce qui compte, c'est qu'il apprenne à rebondir. Et ça, c'est une compétence qu'on n'enseigne nulle part. Mais c'est celle qui fait toute la différence dans une carrière.
On passe maintenant au concret. Les questions que vous devriez poser à votre ado AVANT de remplir Parcoursup.
Ces questions, je les ai affinées en 20 ans de recrutement. Elles révèlent bien plus que n'importe quel test d'orientation en ligne.
C'est LA question fondamentale. Et pourtant, presque personne ne la pose.
Si votre ado est du genre à :
Démonter des trucs pour comprendre comment ça marche
S'ennuyer profondément en cours magistraux
Retenir mieux quand il manipule, teste, expérimente
Avoir besoin de bouger, de voir du concret
→ Les études longues et théoriques (fac, prépa) vont le faire souffrir.
→ Privilégiez : alternance, BTS, écoles avec beaucoup de stages, formations courtes et opérationnelles.
💡 Insight RH :
J'ai recruté des bac+5 brillants sur le papier, mais ils étaient gauches, maladroits, brouillons lorsqu'il s'agissait d'être concret et pragmatique. Tout était théorique. Aucune débrouillardise.
Et à l'inverse, j'ai recruté des bac+2 sortis d'alternance qui en plus d'être ultra-opérationnels dès le premier jour étaient aussi autonomes, débrouillards, efficaces et créatifs face à la nouveauté.
Le diplôme ne fait pas tout. Le mode d'apprentissage, compte beaucoup.
Certains jeunes cherchent beaucoup de reconnaissance :
Diplôme prestigieux
Statut social élevé
Bon salaire
Respect de l'entourage
D'autres veulent être utiles (une autre forme du besoin de reconnaissance ;-):
Métiers du soin (infirmier, kiné, psychologue...)
Métiers de l'environnement (ingénieur environnemental, ONG...)
Métiers de l'éducation (prof, éducateur spécialisé...)
Certains veulent contribuer à ce que "ça marche":
Développement produit
Gestion de projet
Organisation
Ces trois profils ne vont PAS choisir les mêmes voies.
Et aucun des trois n'est mieux que l'autre. Mais si votre ado est dans l'impact et que vous le poussez vers la gestion, il va se sentir vide au bout de 6 mois.
À l'inverse, si votre ado est motivé par la reconnaissance et que vous lui dites "fais ce que tu aimes, l'argent viendra après"... il risque d'être perdu.
💡 Conseil d'ex-RH :
Demandez à votre ado :
"Dans 10 ans, tu veux qu'on dise quoi de toi ? Que tu as réussi (diplôme, poste, salaire), que tu as été utile (impact, aide aux autres), que tu as permis de faire telle ou telle chose (contribution au collectif), etc... ?"
Sa réponse vous donnera une piste énorme.
Fac = liberté totale.
Pas de contrôle d'assiduité (ou presque). Pas de suivi personnalisé. Tu viens ou tu viens pas, c'est ton problème.
Pour certains jeunes, c'est génial. Ils s'épanouissent dans l'autonomie.
Pour d'autres, c'est anxiogène. Ils se perdent. Ils décrochent. Ils abandonnent.
Prépa / école privée = cadre ultra-structuré.
Emploi du temps chargé. Devoirs surveillés. Suivi de près. Pression constante.
Pour certains, c'est rassurant. Ils ont besoin de ce cadre pour avancer.
Pour d'autres, c'est étouffant. Ils ont l'impression d'être en prison.
💡 Insight RH :
Beaucoup de jeunes échouent en fac non pas parce qu'ils ne sont pas intelligents, mais parce qu'ils n'ont pas la maturité pour gérer l'autonomie.
Ce n'est pas une tare. C'est un fait.
Et c'est OK de choisir une voie plus encadrée si on en a besoin. Ce n'est pas "moins bien". C'est juste adapté.
Allez, on va casser quelques mythes. Il y a encore trop d'idées reçues.
Faux.
Un BTS en alternance dans un secteur en tension (maintenance industrielle, électricité spécialisée, informatique) peut déboucher sur un CDI à 2 000-2 500€/mois à 20 ans.
Pendant ce temps, un bac+5 en sciences humaines, en communication ou en marketing galère en CDD à 1 400€.
Exemple vécu :
Un électricien spécialisé en maritime (formation bac+2) gagne 10 000€ par mois. Oui, vous avez bien lu. Parce que c'est un métier pénurique. C'est une spécialisation rare et en plus, aucun jeune ne veut être électricien. Donc ceux qui le font sont payés grassement.
Un jeune formé en maintenance industrielle (bac+2 également) trouve du boulot en 48h après son diplôme. Là encore : métier pénurique.
Le problème ?
Aujourd'hui, tous les jeunes veulent faire un master. Résultat : on ne trouve plus de "techniciens", plus de profils bac+2.
Et pendant ce temps, des bac+5 en marketing enchaînent les stages sous-payés et les CDD précaires.
Comme l'a dit récemment Jensen Huang, le PDG de Nvidia (mastodonte américain leader dans le calcul informatique et l'intelligence artificielle) : “Les futurs millionnaires ne seront peut-être pas des ingénieurs ou des cadres, mais des électriciens, des plombiers ou des charpentiers.” C’est fort, quand on sait que c’est lui qui fabrique les puces au cœur de la révolution IA.
💡 Conseil d'ex-RH :
Le diplôme ouvre des portes. Mais c'est l'expérience qui les garde ouvertes.
Faux.
Un BTS ou un BUT, c'est une voie intelligente pour ceux qui :
Veulent être opérationnels vite
Apprennent mieux par la pratique
Ne savent pas encore s'ils veulent faire des études longues
Veulent tester un secteur avant de s'engager plus loin
Et bonne nouvelle : les passerelles existent.
Toutes les filières d'études aujourd'hui proposent des entrées parallèles qui permettent à des jeunes bac+2 (BTS) ou bac+3 (BUT, bachelor) de rejoindre un master.
Ce n'est pas une impasse. C'est une porte d'entrée progressive.
Attention: ces formations ont peu de place dans le public. C'est sélectif. Il faut avoir un bon dossier.
💡 Conseil d'ex-RH :
Si votre ado hésite entre études longues et courtes, commencez par du court. Il pourra toujours continuer après s'il le souhaite.
Mais l'inverse (commencer long et raccourcir) est bien plus compliqué psychologiquement.
Faux.
On peut trouver un équilibre.
Votre ado adore la musique, mais vous avez peur qu'il crève de faim ?
→ Il peut faire une école de commerce avec spé événementiel/culture. Ou un BTS audiovisuel. Ou une formation en production musicale.
Votre ado veut être artiste, mais vous flippez pour son avenir ?
→ Il peut faire un double cursus (arts + gestion). Ou monter son auto-entreprise en graphisme/illustration.
💡 Insight RH :
La passion nourrit l'énergie. Mais il faut un minimum de pragmatisme pour vivre de ce qu'on aime.
Le bon équilibre, c'est : faire ce qu'on aime, dans un cadre qui permet d'en vivre.
Pas "sacrifier sa passion pour la sécurité". Pas "tout miser sur la passion sans filet". Juste trouver le bon dosage.
On en a déjà parlé un peu, mais c'est tellement important que je vais y revenir.
Le décalage entre ce qu'on fait pendant les études et ce qu'on fait dans le métier peut être ÉNORME.
Et c'est une source majeure de désillusion en première année de vie pro ou alors en première année d'études.
Exemple vécu dans ma carrière RH :
Il y a quelques années, je rencontre le meilleur commercial de l'entreprise. Un crack. Il réalise 150% de ses objectifs chaque année. Il gagne très bien sa vie. Il est reconnu, respecté.
Je l'interroge sur son parcours.
Vous savez ce qu'il me répond ?
"J'étais prof d'espagnol."
Oui. Prof d'espagnol. Parce qu'il adorait parler espagnol.
Mais il a détesté le métier d'enseignant. Horaires, bureaucratie, élèves difficiles, manque de reconnaissance.
Il s'est reconverti dans le commerce. Et là, il s'est épanoui. Pourquoi ?
Parce que le contenu du métier (parler, convaincre, échanger, négocier) correspondait à ce qu'il aimait vraiment : l'interaction humaine.
💡 Conseil d'ex-RH :
Avant de valider une voie, faites cet exercice avec votre ado :
"Dans ce métier, concrètement, tu vas passer tes journées à faire QUOI ?" Pas la version fantasmée. La vraie version.
Une architecte ? Elle passe 80% de son temps sur un ordi et le reste du temps à essayer de trouver des clients. Elle refait mille fois des devis, des chiffrages ; elle se démène avec l'urbanisme, le bureau d'études, le bureau de contrôle ou la mairie. Elle ne passe pas son temps à dessiner des maisons à main levée.
Un vétérinaire ? Il doit gérer des propriétaires anxieux. Pas juste câliner des chatons. Il manage des assistants, il gère une entreprise, il affronte des problèmes sanitaires, il doit se former en permanence.
Un avocat ? Beaucoup de paperasse, de recherche jurisprudentielle, de stress. Pas juste des plaidoiries à la "Suits".
La réalité d'un métier, ce n'est pas ce qu'on voit à la télé.
Bon, maintenant qu'on a parlé du FOND (ce qui compte vraiment), parlons un peu de la FORME : Parcoursup.
Je ne vais pas vous refaire le mode d'emploi complet (vous avez déjà reçu 15 emails du lycée à ce sujet). Juste l'essentiel.
Janvier 2025 : Ouverture de la plateforme, découverte des formations
Mi-janvier à mi-mars : Formulation des vœux (10 vœux max, 20 sous-vœux possibles)
Début avril : Finalisation du dossier + validation des vœux
Fin mai : Début des réponses des formations
Juin-juillet : Phase d'admission principale
Été : Phase complémentaire pour ceux qui n'ont rien obtenu
La stratégie classique (et elle marche):
3-4 vœux "ambitieux" : les formations qui le font vraiment rêver (même si c'est sélectif)
3-4 vœux "réalistes" : des formations où il a de bonnes chances d'être pris
2-3 vœux "sécurité" : des options de repli (mais qui restent cohérentes avec son projet)
La règle d'or :
Chaque vœu doit FAIRE SENS pour votre ado. Pas juste "remplir les cases pour avoir 10 vœux".
Parce que s'il est pris partout et qu'il déteste toutes les options, vous n'aurez rien gagné.
Oui, elle est lue. Oui, elle compte.
Ce que les commissions de sélection veulent lire :
Pourquoi CETTE formation précisément (pas un copié-collé générique)
Ce que votre ado a déjà fait pour explorer ce domaine (stage, lecture, projet perso, rencontre avec des pros...)
Ses qualités en lien avec la formation (avec des exemples concrets, pas juste "je suis motivé, sérieux, dynamique")
Son projet professionnel (même flou, il faut montrer qu'il a réfléchi)
Ce qu'ils ne veulent PAS lire :
« J'ai toujours été passionné par... » (trop bateau)
Des phrases vides de sens
Des fautes d'orthographe (éliminatoire dans certaines filières sélectives)
💡 Astuce :
Faites relire la lettre par quelqu'un d'extérieur (pas vous, vous êtes trop impliqué émotionnellement). Un ancien prof, un coach, un oncle bienveillant...
C'est rare mais ça arrive. C'est vraiment triste et déprimant mais ce n'est pas la fin du monde.
Solutions :
Phase complémentaire (juillet) : de nouvelles places se libèrent
Alternance/apprentissage : beaucoup de places hors Parcoursup
Formation privée : certaines écoles recrutent hors Parcoursup
Année de césure : pour mûrir son projet et revenir plus fort l'année suivante - l'occasion de partir à l'étranger, de s'engager dans le social, de travailler un peu
Redoubler (si vraiment nécessaire) : pour améliorer son dossier
💡 Conseil d'ex-RH :
Un refus Parcoursup n'est pas un échec personnel. C'est juste un algorithme qui n'a pas matché. Ne laissez pas votre ado se dévaloriser. Il existe TOUJOURS des solutions.
Vous savez ce qui me rend triste ?
Les parents qui culpabilisent quand leur ado se réoriente.
« On a perdu un an. »
« Il va avoir du retard sur les autres. »
« Qu'est-ce qu'on va dire à la famille ? »
Alors laissez-moi vous dire un truc : une année "perdue" n'existe pas.
J'ai accompagné des dizaines de jeunes en réorientation et ce qu'ils disent TOUS ?
« Finalement, ce n'était pas du temps perdu. J'ai appris ce que je ne voulais PAS. Et ça, ça vaut de l'or. »
Ils étaient plus mûrs. Plus lucides. Plus motivés.
Parce qu'ils avaient compris quelque chose de fondamental : savoir ce qu'on ne veut pas, c'est déjà avancer.
Étape 1 : Analyser ce qui n'a pas marché
Ce n'était pas le contenu des cours ? Le rythme ? L'environnement ? Les gens ? Le manque d'encadrement ?
Il faut identifier précisément ce qui a coincé. Sinon, on risque de reproduire la même erreur ailleurs.
Étape 2 : Ne pas tout jeter
Peut-être que certains modules peuvent être validés ailleurs (équivalences). Renseignez-vous.
Étape 3 : Parler à un conseiller d'orientation spécialisé
CIO, Psy-EN, coach en orientation (coucou 👋)... quelqu'un qui va aider votre ado à y voir clair, sans jugement.
Étape 4 : Explorer d'autres voies
Alternance, BTS, année de césure, formation courte... Il existe TOUJOURS des alternatives.
Étape 5 : Se faire accompagner
Parce que se réorienter seul, c'est dur. Et votre ado a besoin de quelqu'un qui croit en lui et qui l'aide à reconstruire.
(Oui, c'est là que je peux aider. Mais on en parle à la fin 😉)
💡 Insight RH :
Dans un CV, une réorientation bien racontée, c'est une preuve de courage et de lucidité. Pas un échec.
Ça montre que le candidat :
Sait se remettre en question
A du recul sur lui-même
A analysé et tiré des enseignements d'une expérience
N'a pas peur de prendre des décisions difficiles
Est capable de rebondir
Ce sont des qualités rares. Et précieuses en entreprise.
Alors arrêtez de voir la réorientation comme un drame. C'est une opportunité d'ajustement.
Avant de vous laisser, voici les 5 points essentiels à retenir :
1. Votre ado a le droit de ne pas savoir. Son cerveau n'est pas fini. C'est normal d'être perdu à 18 ans.
2. Posez les vraies questions (apprend-il en faisant ou en écoutant ? reconnaissance ou impact ? cadre ou liberté ?). Ces réponses valent plus que n'importe quel test en ligne.
3. Méfiez-vous du décalage études/métier. Ce qu'on fait pendant 5 ans d'études ne ressemble pas toujours à ce qu'on fait dans le métier. Vérifiez avant.
4. Un BTS ou un BUT, ce n'est pas "moins bien". C'est parfois même plus malin qu'un master pour certains profils. Et les passerelles existent.
5. Se tromper, c'est OK. 60% des étudiants se réorientent. Ce n'est pas un échec, c'est un ajustement.
Vous l'avez compris : une bonne orientation après le bac, ça ne se choisit pas sur un coup de tête en janvier parce que Parcoursup l'exige.
Ça se construit.
En prenant le temps de se connaître vraiment. D'explorer les options. De tester. D'oser. De se tromper parfois.
Et c'est normal de ne pas tout savoir à 18 ans.
Si votre ado se sent perdu, stressé, paralysé par cette décision, il n'est pas seul. Des milliers de jeunes vivent la même chose chaque année.
La différence entre ceux qui trouvent leur voie et les autres ?
Un accompagnement personnalisé, bienveillant, et structuré.
C'est exactement pour ça que j'ai créé le programme de coaching en orientation professionnelle ALIGNÉ : environ 9 semaines d'accompagnement individuel pour que votre jeune de 17/22 ans trouve SA voie.
Pas celle des autres.
Pas celle que vous imaginez pour lui.
Mais la sienne.
👉Regardez la vidéo gratuite que j'ai réalisé : "Les 16 vérités sur l'orientation"
Et si vous voulez simplement échanger 45 minutes avec moi pour voir comment je peux vous aider, prenez RDV ici.
Bonne chance à vous. Vous êtes une super maman. 💙
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